Chaque mois, Rodolphe Donati, directeur des cinémas de Villefranche, Eden, Rex et 400 Coups, nous donne trois raison de voir son film coup de coeur. Pour ce début septembre, il nous conseille Captain Fantastic, deuxième film de Matt Ross
Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris.
Deuxième long métrage du réalisateur Matt Ross, Captain Fantastic a obtenu à Cannes le Prix de la mise en scène à Un Certain Regard, le Prix du Jury de Deauville et le Prix du Public de la Ville de Deauville. Le film est largement inspiré de la propre enfance, dans des communautés coupées de tout en Californie du Nord et dans l’Oregon, avec une mère attirée par les modes de vie alternatifs. Les enfants choisis pour le film ont dû être initiés aux techniques survivalistes pour être crédibles. Pas inutile sachant que le tournage s’est déroulé en différents lieux très accueillants : forêts humides, autoroutes sinueuses ou hautes plaines désertiques du Nouveau-Mexique !
Pour Rodolphe Donati, il faut voir Captain Fantastic :
- Pour Vigo Mortensen. Personnage pivot, il incarne le père. Tout gravite autour de lui. De tous les plans, il est formidable.
- Pour l’esprit du film. Gentiment rebelle et « feelgood movie », Captain Fantastic n’évite pas pour autant les interrogations sur ces modes d’éducation.
- Pour Matt Ross. Plus connu comme comédien – on l’a vu dans de nombreuses séries TV, notamment Six Feet Under – il fait une entrée remarquée dans la réalisation. Captain Fantastic est son 2e film, après 28 Hotel Rooms, inédit en France
A voir à partir du 12 octobre, en sortie nationale
Egalement au cinéma Les 400 Coups :
- Du 5 au 11 octobre, à l’occasion de la 1ere Journée européenne du cinéma Art et Essai, le 9 octobre, trois films : Une nouvelle année de Oksana Bychkova (Russie), Stefan Zweig, Adieu l’Europe de Maria Shrader (Allemagne, Autriche, France) et Mr Ove de Hannes Holm (Suède)
- Vendredi 14 octobre, la soirée d’avant-programme des 21es Rencontres francophones en Beaujolais avec, en avant-premiere à 21 heures Réparer les vivants de Katell Quilevere
- Un film québécois présenté en avant-première pendant les Rencontres du cinéma francophone 2015, Guibord s’en va en guerre de Philippe Falardeau
- Le film brésilien de Kleber Mendonça Filho, Aquarius
- Une curiosité, Le Teckel, de Todd Solondz, Prix du Jury du festival de Deauville 2016. A partir du 16 octobre en sortie nationale.