Après une folle année anniversaire, la galerie le 116art reprend le cours normal de ses expositions en accueillant pour la première fois le sculpteur et plasticien Vadim Sérandon. C’est pas ma d’ma faute est à voir jusqu’au 13 février. 

Architecte de formation, Vadim Sérandon garde de son métier d’origine le gout des mathématiques. Gout qu’il exploite pour créer son univers, à base de concepts, de règles, d’objets récupérés, détournés.  

Vadim Sérendon

Vadim Sérendon

Les œuvres exposées à la galerie le 116art sont pleinement représentatives de son travail. Au centre de la galerie un plateau blanc regroupe un véritable cabinet de curiosités. On y trouve des roses des sables poncées, des cylindres déviés et autres objets intrigants. Le point commun de cette composition : les scotchs de couleurs vives qui habillent bois, carton, structures…  

Aux murs aussi le scotch est présent : en touche de rappel sur les “collages forcés” ou comme élément principal du décor des carrés de bois, eux aussi déviés. 

Les formules mathématiques, ou plutôt, comme l’écrit Betty Biederman, commissaire indépendante du Collectif Light Matter, les “protocoles rigoureux provenant d’interrogations mathématiques” suggèrent des œuvres à l’artiste. A l’instar de la série de trois tableaux inspirés d’un détail de La jeune fille à la perle de Vermeer. Un détail minuscule, d’une photo de l’oeuvre célèbre, plus exactement, puisqu’il d’agit de 4 pixels. A partir d’un calcul savant, Vadim Sérandon propose trois variations de teintes pour ces pixels qui ne doivent donc rien au hasard…  

En somme, explique Betty Biederman, Vadim Sérandon “crée des rencontres entre des formes, des matières, des couleurs […] Des contraintes naissent les harmonies, les mouvements, les désaccords, les surprises. C’est pas de sa faute. Vadim Sérandon met juste de l’ordre dans le chaos du possible”.

E.B.

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