CoverFloyd, le tribute band  dont les membres sont principalement originaires de la région Rhône-Alpes était en  concert le 17 septembre dernier au Firmament, la salle de Fiminy, pour un méga concert gratuit. Patrick Ducher qui poursuit son exploration du public des Pink Floyd y était avec son livre, Pink Floyd en France, pour une séance de dédicace. Il nous livre son compte rendu du spectacle

 

750, c’était le nombre de réservations faites pour le concert gratuit des CoverFloyd au Firmament, la salle de
spectacles polyvalente de Firminy. Dans ce genre de configuration, il y a toujours des désistements. Mais ce ne fut pas le cas ce samedi 17 septembre. La salle était pleine de fans de Pink Floyd de toutes les générations, comme j’ai pu le constater depuis mon stand aménagé par l’ami Philippe Sabatier. Attention les yeux : le lightshow spectaculaire concocté par l’équipe de Yannick Ghignon n’était pas loin de rivaliser, toutes proportions gardées, avec celui des illustres Anglais.

Une certaine pression reposait sur ce tribute dont les membres sont principalement originaires de la région Rhône-Alpes. En effet, ils n’ont eu que deux jours de résidence pour peaufiner et tester leur équipement et roder leur jeu de scène. On ne passe pas de la minuscule scène du Rock’n’Eat de Lyon au Firmament en un claquement de baguettes de batterie, surtout en accueillant une nouvelle choriste. Philippe me confiait que les réglages techniques avaient pris énormément de temps, notamment les retours régie (l’installation d’un routeur avait été nécessaire). Les 2-3 titres entendus lors des balances (Learning to Fly…) semblaient cependant prometteurs et le défi a été relevé avec brio.

LA FÊTE DU (ONE) SLIP

Avec 5 titres chacun, Momentary Lapse Of Reason et Division Bell squattent quasiment la moitié de la setliste, ce qui a pu frustrer certains anciens fans. Qu’importe. Le duo de gratteux Raph Est et Alban De Almeida Cardoso a envoyé du bois pour enflammer un public qui n’attendait que ça. Il faut dire que ces trentenaires donnent un coup de fouet vivifiant aux morceaux des 80s et 90s, parfois avec des interprétations scéniques toutes personnelles.

Raph Est harangue le public, délivre force moulinets de bras, et se permet même de lancer quelques “yoo-ouuuh” surprenants et funky. Le “syndrôme Pulse” concerne de nombreux tributes bands français qui s’emparent du “gros son” de ces années-là, plus ample et dynamique que celui des années 70.

 

COVERFLOYD, UN JEU DE SCÈNE SPECTACULAIRE

Patrick Ducher décicace son livre

Dès lors, tout tribute est partagé entre deux attitudes : livrer un copié-collé puisqu’après tout, les fans sont venus pour revivre leur jeunesse et il faut bien tenir compte de cette précieuse madeleine de Proust (cf. Les Australian Pink Floyd Show ou BritFloyd). Ou alors, tenter des digressions, une démarche risquée, mais pouvant donner lieu à de rafraîchissantes versions, dans la mesure où celles-ci restent dans l’esprit floydien. Les CoverFloyd pratiquent l’entre-deux : tantôt le respect scrupuleux de la matrice, tantôt des petites touches que
l’oreille du fan exercé détecte instantanément. À cet égard, j’ai apprécié les envolées jazzy du claviériste Andreas Verhamme.

Mais la palme du fun revient au saxo Rémy Sauzet, quasi-sosie de Scott Page pour ce qui est de l’élément capillaire. Alors que la première partie du spectacle allait se conclure tranquillement sur Shine On You Crazy Diamond, Rémy se lance dans un solo volontairement… interminable. Un roadie vient alors devant lui en tapotant sa montre et lui signifier de terminer fissa. Humour !

Par la suite, les musiciens arboreront des lunettes translucides du plus bel effet. Rémy, encore lui, se singularise de nouveau avec une cravate lumineuse. Puis il détache sa longue chevelure et se lance dans un nouveau solo. Le roadie revient avec un gigantesque … ventilateur, histoire de bien mettre en valeur l’épaisse crinière rousse du musicien.

LES FANS AU RENDEZ-VOUS

L’entracte est l’occasion d’échanges chaleureux avec des fans. Grand plaisir à discuter avec Christian Biral, venu en touriste avec son épouse à Pompéi. Par hasard, une guitare traînait par là et le voilà en train de faire revivre de bien sympathiques moments musicaux via Youtube, accompagné par une brise légère.

Discussion animée avec Henri, sosie capillaire de Robert Plant (“alors, ils sont rock, hein, ils sont rock ou non ?!”). Le beau-frère et la soeur du bassiste, Mitch – impeccable dans l’ouverture de One Of These Days – sont venus spécialement de Reims lui faire plaisir en lui offrant un exemplaire de “Pink Floyd en France”.

3 morceaux classiques en rappel, alors que les spectateurs commencent à se diriger vers la sortie au bout de quasiment 3 heures de show. Il aurait été dommage de louper Wish, High Hopes et Comfortably Numb. Tonnerres d’applaudissements et standing ovation. La nostalgie a du bon.

Photos et texte : Patrick Ducher


PS. Merci à Philippe et Frédéric Sabatier pour l’accueil chalereux … et les chouquettes !

La setliste : 1ère partie 1. Learning to fly 2. What do you want from me 3. On the turning away 4. Sorrow 5. In the flesh 6. Young lust 7. Keep talking 8. Coming back to life 9. Shine on you crazy diamond. 2ème partie : 10. One of these days 11. Speak to me 12. Breathe 13. On the run 14. Time 15. Us and them 16. One slip 17. A New machine 18. Terminal frost 19. Money 20. Another brick in the wall. Rappels : 21. Wish you were here 22. High hopes 23. Confortably numb

 

EXTRAIT DU CONCERT :

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