Spécialiste des tribute bands des Pink Floyd, Patrick Ducher n’est pour autant pas monomaniaque ! Les Puppets, groupe de reprise de Depeche Mode, de passage à Lyon au Rock’n’Eat début décembre, ont su le surprendre très positivement.

25 ans sans écouter de Depeche Mode. Il fallait sans doute rattraper le retard. Ce fut chose faite au printemps avant d’aller écouter Gahan et Gore, une première en stade et une première en live en ce qui me concerne. Bilan : plus jamais en gradins. Mais le show fut néanmoins grandiose. Comment ensuite étancher la soif de musique, une fois qu’on a écouté tous les enregistrements en live du groupe ?

 

 

On me souffle dans l’oreillette qu’il y a un tribute plutôt pas mal, les Puppets. Les tributes, c’est (parfois) un peu la cour des miracles. Entre ceux qui recréent la dégaine des stars décédées, le chanteur qui est en total mimétisme avec son idole, le guitariste qui se prend pour Jimmy Page… Un peu d’appréhension, donc, en allant écouter ces Frenchies.

Au final, très agréable surprise. Deux claviéristes, un chanteur et un guitariste/bassiste/chanteur se partagent la minuscule scène du Rock’n’Eat à Lyon. La petite salle voûtée est pleine à craquer, soit environ une centaine de personnes. Tee-shirts vintage, public principalement de quinquas avec cependant une jeune goth aux lèvres noires plantée devant la scène et un contingent de quadras. Les fans féminines se pâment, de nombreux fans masculins sont par ailleurs bien exaltés. On remarque quelques blousons et clous.

Les Puppets sont là pour faire la fête et partager leur passion, passer un bon moment.

Le quatuor égrène les tubes et certains titres moins connus : Strangelove, Never Let Me Down, Enjoy The Silence, Master And Servant, Shake The Disease et j’en passe (un Just Can’t Get Enough de folie…). Vocalement parlant, l’anglais est excellent, les intonations sont au bon endroit et le chanteur livre aussi bien du Gahan que du Gore. On sent une belle complicité entre les musiciens.

Surtout, le chanteur ne cherche pas à singer Gahan. Il n’en rajoute pas dans la sensualité forcée, ne fait pas de tourniquets interminables. Aucune prétention mal placée. Les Puppets sont là pour faire la fête et partager leur passion, passer un bon moment. En outre, ils reprennent aussi certains morceaux que le groupe ne joue pas en live, comme Never Let Me Go, extrait du très bon dernier album, Memento Mori. Il faut parfois quelques anti-sèches scotchées au sol mais tout est fait dans un bon esprit… et ça fonctionne ! Au final, près d’une trentaine de titres, plus de 2 heures 30 de show. Un public aux anges. Il n’y en avait jamais assez ;-).

 

Texte, photos et vidéo : Patrick Ducher

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